Depuis quelque temps déjà, les habitués de l’IFM ont pu voir s’opérer de grands changements au sein même de la structure située à Rose-Hill. En effet, le bâtiment principal était en chantier pendant de nombreux mois. Aujourd’hui, avec l’ouverture de Micro-folie Moris, c’est un tout nouvel espace dédié à l’art qui s’offre aux visiteurs.
Découverte. – Reza Dulymamode
Qu’est-ce que la micro-folie ?
La micro-folie est une plateforme culturelle de proximité. Ce projet a d’abord été mis en place par le parc culturel de la Villette à Paris. L’idée était de créer un musée numérique qui soit dédié aux habitants. Pour ce faire, différents établissements français, douze au total, ont pu travailler ensemble afin de proposer un concept à la fois innovant et interactif. Le musée n’est pas le seul centre d’attraction, d’autres installations peuvent s’ajouter à celui-ci en fonction du lieu où il se trouve et en fonction du public visé. En effet, la micro-folie mise pleinement sur la participation des visiteurs.
La micro-folie s’installe à Maurice
Le phénomène s’est propagé autour du monde et notamment jusqu’à l’Institut français de Maurice. Le résultat, c’est Micro-Folie Moris. L’ouverture du musée numérique s’est faite le 27 janvier dernier à l’occasion de l’événement annuel La Nuit des Idées, qui aura pour thème la fabrique du changement. L’équipe de l’IFM a fait appel aux services de Charlotte d’Hotman de la galerie Imaaya, figure bien connue dans le milieu artistique mauricien. Cette dernière officiera comme commissaire de l’exposition.
Le musée
Durant des mois, c’est l’artiste mauricien Emilien Jubeau qui s’est chargé d’apporter un nouveau souffle artistique à l’Institut. Il a travaillé sur la réalisation d’une grande fresque. Le nouveau musée se trouve au cœur de la fresque en question et comprendra deux espaces distincts. Tout d’abord une salle d’exposition, puis un studio de création qui sera un espace interactif avec des écrans et des tablettes. Dans la salle d’exposition, 1800 œuvres seront accessibles au public, dont les grands classiques, comme la fameuse Joconde de Léonard de Vinci ou encore l’Urinoir de Marcel Duchamp. Une présélection a déjà été faite par les établissements participant au projet, et un agrandissement des collections devrait se faire au fur et à mesure. Dans une volonté d’aller encore plus loin, Charlotte d’Hotman proposera également des playlists spéciales comprenant une douzaine d’œuvres à présenter au public local. Il y a ce désir profond de sensibiliser le public mauricien à l’art, de solliciter son imagination et de lui permettre de s’exprimer. Une nouvelle playlist sera proposée tous les trois mois. Le studio de création permettra de proposer diverses activités créatives et ludiques, avec la mise en place d’ateliers. Les visiteurs pourront notamment interagir directement avec les artistes.
Un espace vivant et accueillant
Les différents services de l’IFM se sont alignés pour toucher un très large public. Ainsi des visites libres ou guidées sont proposées. La Médiathèque ainsi que le restaurant le Baudelaire seront mis à contribution pour que chaque visiteur reparte satisfait. Deux journées par mois seront consacrées à des activités familiales ludiques et fédératrices. Avec ce nouveau projet, l’Institut français de Maurice entre dans une nouvelle ère, propulsant l’art au premier plan.