Elizabeth Chevillon et Natalie Trabaud, deux Française vivant respectivement à Maurice depuis 4 et 11 ans se sont engagées dans un raid reservé aux femmes et tenu dans le désert marocain du 3 au 14 octobre. L’appel aux dons a été lancé et se poursuit jusqu’au bout!
Il a des jours comme ça où les décisions se prennent au pied levé, même si elles sont lourdes de conséquences. “Je me suis promis de marquer l’année de mes 60 ans par une action forte, et une annonce relevée sur Facebook m’en a donné l’occasion”, sourit celle qui des deux, porte la blondeur. Il va y avoir du sport, mais aussi de l’action solidaire! Car si calculs d’itinéraire, tempêtes de sable et chutes de température nocturnes ne manqueront pas de faire monter leur adrénaline, l’enjeu solidaire de leur prochaine expérience, qui signe le concept du raid, est déjà programmé sur trois axes. Soit, par la remise de matériel de puériculture à l’association Resto Bébé du Coeur sur la ligne de départ, à Avignon, en France, sur place au Maroc, par la réhabilitation et l’équipement en matériel scolaire d’une école située dans la région de Erfoud, dans le sud-est marocain et enfin à Maurice, par un don à l’orphelinat de Curepipe “dont les besoins sont vastes”. Des deux amies, si Elizabeth a l’expérience de rallyes, Natalie remplaçant celle qui devait être la coéquipière de départ “portée pâle à cause d’une fracture”, débute. Mais il est un terrain sur lequel les deux complices se rejoignent depuis des années, c’est sur celui de leur implication au sein d’associations pour venir en aide aux enfants défavorisés, sur le plan du soutien scolaire.
Un périple de 6000 km
Nuits en bivouac, deux étapes en autonomie totale, téléphone et GPS interdits l’orientation se faisant au compas et à la boussole, le Cap Fémina Aventure se fait en six étapes sportives avec une journée consacrée à l’action solidaire, comme en 2017 avec la repeinte des murs d’une école.
2 paires de lunettes, 1 pince à épiler, des sacs en plastique zippés…
Elizabeth et Natalie sont appelées à faire une formation en pilotage, mécanique et orientation, “ce dernier aspect m’interpelant le plus”, avoue Natalie en grimaçant, en deux sessions programmées pour la première, en juillet et pour la seconde, en septembre, avant leur départ pour le Maroc, via l’Espagne. Le duo a bien entendu commencé à battre le rappel des sponsors pour la récolte de matériel et de fonds, et les premiers à se positionner localement sont PSE, une entreprise spécialisée dans l’optimisation postale, et Expat.com qui apporte son soutien pour leur communication. Entre le 4×4, un Toyota Land Cruiser loué à un particulier adepte de rallyes, l’achat de matériel lié au véhicule mais aussi d’une multitude d’objets pour parer au quotidien, à toute situation en milieu “hostile”- comme des lunettes de neige en cas de tempête de sable -, 20 000 € environ sont nécessaires pour mener à bien l’aventure. C’est ainsi qu’est née Bacarsolidr, association basée en France, dont l’objet vise à aider les enfants en difficulté, à l’international, et chargée de récupérer les fonds du Cap Fémina Aventure. Pour celui qui sent développer en lui un irrépressible élan de générosité, une cagnotte est accessible depuis la page https://www.facebook.com/BaCarS-1994457640876829/
A l’initiative de raids 100% féminins
L’agence française Maïenga, concepteur et organisateur du Cap Fémina Aventure qui se fait soit en 4X4, en quad ou SSV, depuis 2011 n’en est pas à son coup d’essai. Née en 1990 en lançant son premier Rallye Aïcha des Gazelles au Maroc, l’agence est aussi à l’initiative de la Transat des Sables, une course en char à voile et char à cerf-volant dans le désert mauritanien en 1996, le Students Challenge – raid étudiant au Maroc – en 2007 devenu le “Bab El Raid” en 2015 et le Gazelles and Men Rallye, un rallye raid hors-piste en binôme homme ou mixte en 2016.
