Le 13 mars dernier, et à l’initiative de l’ambassade de France, l’Université de Maurice recevait, dans ses locaux annexes d’Ebène, les ambassadeurs de l’Union Européenne, de la République Fédérale d’Allemagne et de France. Au menu de ce séminaire de trés haut niveau: le contenu et les conséquences du Traité d’Aix la Chapelle, signé le 22 janvier dernier, par la chancelière Angela Merkel et le president Emmanuel Macron.
Cinquante-six ans, jour pour jour, après la signature du Traité de l’Elysée, par le Général de Gaulle et le chancelier Konrad Adenauer, qui avait initié la réconciliation franco-allemande, puis le rapprochement entre les deux Etats, l’accord d’Aix la Chapelle marque une étape supplémentaire dans cette alliance bilatérale forte, souvent perçue comme la locomotive de la construction européenne… Devant un public nombreux, essentiellement constitué d’étudiants en sciences politiques (avec la présence, remarquée de l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique à Maurice), les trois diplomates invités ont donc détaillé le contenu de ce traité et expliqué la philosophie politique qui anime les deux pays signataires.
Animé par le vice-chancelier de l’université, le Pr Danjay Jurry, ce séminaire aura notamment permis de mettre en avant les grands axes de la coopération franco-allemande, tout en tentant de déterminer si de tels accords de rapprochement étaient envisageables dans notre région, notamment par l’entremise de la Commission de l’Océan Indien (COI).
Visiblement intéressés, les étudiants ont posé d’intéressantes questions aux diplomates présents. On regrettera, toutefois, que tous les intervenants officiels aient exprimé des sentiments et des analyses relevant des mêmes perspectives. Sans doute la formation intellectuelle des jeunes mauriciens présents aurait-elle mérité une plus grande diversité des points de vue…