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jeudi, décembre 26, 2024

AOÛT 2015 – JUILLET 2016 : Rétrospective des grands Dossiers de La gazette

Cette première année a été très riche en actualités et actions pour La gazette. A tout moment, des personnalités, des événements, des équipes sportives, des grands débats ou des entreprises retiennent l’attention des médias à divers degrés. Il est toujours intéressant de connaître ce qui a suscité l’intérêt de nos lecteurs pendant cette période où La gazette trouvait ses marques et se frayait un chemin dans le parc médiatique mauricien. Voici une sélection des grands Dossiers qui ont marqué cette année de publication. – par La Rédaction

 

SEPTEMBRE 2015-

 SUCRE : DE L’INDUSTRIE SUCRIÈRE À L’INDUSTRIE CANNIÈRE SEPTEMBRE

Rétrospective des grands Dossiers de La gazette
Pour la coupe 2016, la production de sucre est estimée à 400 000 tonnes contre 366 070 tonnes en 2015

Pivot du peuplement de l’île et de la société mauricienne, l’industrie sucrière a connu bien des remous depuis les 10-15 dernières années. En 2015, avec des prix aux plus bas depuis le début des années 2000, l’industrie sucrière locale n’était certainement pas viable. Aujourd’hui, la situation a évolué, mais les risques sont tout aussi grands. Récemment, une hausse du cours mondial du sucre a permis aux producteurs de prendre une bouffée d’air frais, avec une possible augmentation du prix de vente du sucre. Ainsi, ils peuvent prétendre à un tarif de 15 000 roupies la tonne, contre 12 500 à 13 000 en 2015.

Cependant, cet avantage sera de courte durée. Il est attendu que la situation se complique davantage avec l’abolition des quotas en Europe à partir de 2017, qui entrainera une concurrence encore plus rude sur ce marché. D’ici là, les sucriers doivent avoir repensé l’industrie de fond en comble. Le rapport LMC, préparé par la firme britannique LMC International sur l’impact socio-économique et environnemental, des répercussions de l’abolition des quotas sucriers internes sur le marché de l’Union européenne à partir de 2017, contient des pistes de réflexion intéressantes et probablement une bonne partie des réponses. Toutes les parties prenantes, sans exception, se doivent d’avoir une approche objective de la situation et de trouver, dans le consensus, des solutions qui garantiront la survie de l’industrie sucrière à Maurice.

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Janvier 2016-

ZONES CÔTIÈRES : PAS DE RÉCIF, PAS DE PLAGE

Rétrospective des grands Dossiers de La gazette
Les résultats préliminaires indiquent qu’environ 50 % des colonies de corail ont affiché des signes de blanchissement. Environ 80 % des genres de coraux observés au cours de cette évaluation préliminaire étaient affectés par la contrainte thermique. À Maurice, trois expèces ont été affectées. Reef Conservation poursuivra la surveillance jusqu’en septembre 2016.

Nos plages reculent et ce n’est pas nouveau. Les causes naturelles sont connues, notamment les grandes marées, les fortes houles et les cyclones. Cependant, il y a également des raisons d’ordre anthropique qui viennent perturber le cycle normal du renouvellement de nos plages : tourisme, développement immobilier, pêche massive et braconnage. En mars 2015, 14 sites prioritaires ont été identifiés à Maurice. Ainsi, entre 1967 et 2012, 11% des côtes mauriciennes ont été affectées par l’érosion, soit 18 500 m2 de plages érodés sur les deux dernières décennies. Une diminution moyenne de 27% à 50% des coraux vivants dans nos lagons a également été constatée. A ce rythme, il est estimé que 50% de nos plages seront perdues d’ici à 2050.

Entre-temps, la situation ne s’est pas vraiment améliorée. Selon la National Oceanic et Atmosphere Administration (NOAA) 2015 a battu tous les records de températures. Ainsi le phénomène de changement climatique, El Niño, qui se caractérise par des températures anormalement élevées de l’eau, s’est intensifié, touchant en particulier les régions du Pacifique et de l’océan Indien. En janvier 2016, Reef Conservation a commencé un programme d’évaluation préliminaire du blanchissement corallien dans les lagons de l’île Maurice. Des évaluations ont été effectuées tous les mois autour de l’île, nommément à Balaclava, Pointe-d’Esny, Bel-Ombre, Bain-Boeuf et Anse-la-Raie. Plusieurs intervenants, ont participé à ces évaluations.

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MARS 2016-

REQUINS VS HUMAINS : QUI EST LA MENACE ?

Rétrospective des grands Dossiers de La gazette

En décembre 2015, le gouvernement indique qu’un Plan d’Action National (PAN) pour la conservation et la gestion des requins est en préparation. Ce plan d’action est élaboré en ligne avec Plan d’Action International pour la conservation et la gestion des requins (PAI-Requins) de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, Food and Agriculture Organisation). Cependant, le ministère de la Pêche n’a toujours pas émis d’informations quant à la mise en place de ce plan d’action tant attendu. Ce PAN a pour but d’implémenter des stratégies visant à faire en sorte que les captures de requins restent durables, dans les captures directes ou indirectes aux requins.

Il vise également à soutenir les résolutions de la Commission des Thons de l’Océan Indien (CTOI) demandant l’utilisation des leaders en nylon sur des palancres ne ciblant pas les requins et la remise à l’eau de ces derniers sans les blesser. Il est également question de contrôler l’accès des bateaux de pêche exploitant les requins et améliorer la collecte de données et le suivi des espèces de requins. Entre-temps, les observateurs de la faune et la flore sous-marines et les plongeurs professionnels sont inquiets quant à la diminution du nombre de requins dans nos eaux. Ils attendent impatiemment ce PAN-Requins, surtout pour faire face à la constante diminution du nombre de requins dans le monde et dans nos eaux.

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Mai 2016-

QU’Y A-T-IL SOUS LE CORSET DES FEMMES

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C’est comme un match de foot, nous devons prendre conscience qu’on ne gagne pas un match sans la moitié des joueurs ! Les femmes représentent cette moitie, qui doit émerger, s’entrainer et se perfectionner pour gagner le match.

Plus de la moitié de la population mauricienne sont des femmes. Elles sont représentées dans toutes les instances de l’île Maurice. A tel point que le poste de Chef de l’Etat est occupé par une femme. Néanmoins, les problèmes d’égalité des genres, des droits et du choix de la Femme font toujours autant de débats en 2016. En mai, Aurore Perraud, ministre de l’Egalité des Genres, indique que depuis 2014, la souffrance des femmes ne cesse de l’interpeller. Comme solution, cette dernière est venue de l’avant avec des amendements à la loi contre les violences domestiques (Protection from Domestic Violence Act, PDVA), adoptés par le Parlement le 14 juin 2016.

« Je l’ai dit en présentant le projet de loi au parlement: la violence domestique est le mal du siècle. Elle fait des ravages inimaginables dans les familles et surtout les victimes sont pour la plupart des femmes. Malheureusement, les disputes tournent aux crimes les plus sordides, résultat les familles sont ruinées, les en fants traumatisés, les victimes détruites mentalement et parfois physiquement a vie… » Selon cette dernière, un défi de taille pour son ministère est réduire la violence domestique. «Les amendements au PDVA représentent un aspect de notre combat. Déjà au niveau national, l’institution d’une coalition nationale contre la violence domestique par le Premier Ministre, regroupant des efforts multisectoriels, a été un signal fort que nous sommes TOUS ENSEMBLE contre les bourreaux.» Le rapport du comité de la Coalition nationale, rendu public en avril, énumère les recommandations que chaque organisme réuni au sein de la Coalition doivent prendre pour contribuer à la lutte contre la violence domestique. «Nous l’avons bien compris, c’est un effort collectif.» Pour passer son message à tous, Aurore Perraud annonce que son ministère va bientôt démarrer une campagne d’information et d’éducation, ciblant différents publics. A suivre…

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Juin 2016-

AGRICULTURE : L’ÎLE MAURICE SE MET AU BIO

Rétrospective des grands Dossiers de La gazette

Le monde est en guerre contre l’usage excessif de pesticides et d’autres produits chimiques dans les cultures. Ce mouvement a atteint notre île et l’Etat Mauricien s’est fixé un objectif : 50% de notre production agricole totale aux normes de l’agriculture biologique en 2020. Plusieurs projets sont en chantier afin de relever ce défi. En même temps, une confusion règne dans le pays, entre agriculture biologique et raisonnée. En effet, en mai 2016, le gouvernement invite les agriculteurs à bénéficier du Bio-Farming Promotion Scheme, dans le but d’encourager le développement de l’agriculture bio à échelle commerciale. Cependant, lors de notre enquête sur le sujet, nous avons compris que la norme introduite par l’Etat n’est pas une norme de l’agriculture biologique, mais de l’agriculture raisonnée…

Aujourd’hui, il n’existe ni label de certification biologique ni organisme certificateur à Maurice. Aidés par leurs pairs et certifiés auprès d’organismes internationaux, certains agriculteurs ont, malgré cela, lancé leurs cultures bio depuis quelques années et proposent des produits certifiés aux Mauriciens. Selon eux, l’agriculture raisonnée comporte des risques, car il faut avoir un vrai contrôle. Tout comme pour l’agriculture bio qui ne peut exister sans un cahier des charges strictes et une réglementation spécifique. Au cas contraire, tout un chacun peut dire que ses produits sont bio.

<< L’agriculture sans chimie, n’est plus un nom propre, mais un verbe bien actif, ça se sent, et ça dégage un bon parfum. On entend presque parler d’inclure l’agriculture au programme des écoles, au même titre que les mathématiques ou l’espagnol. La projection du film DEMAIN à Maurice a fait des adeptes et allumés des lumières dans les esprits. Des cantines de certaines compagnies privées ont inclut un menu bio sur leur carte. Que des encourageants pour les agriculteurs volontaires. Géraldine d’Unienvielle, Présidente de l’assocaition le Vélo Vert. >>

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Juillet 2016-

AUTOMOBILE : LUXE OU NÉCESSITÉ ?

Rétrospective des grands Dossiers de La gazette

Au-delà du côté « frimeur » que peut apporter une voiture, il semble que le moyen de transport personnel soit devenu un besoin essentiel pour les Mauriciens. On est prêt à s’endetter sur de longues années rien que pour s’acheter une quatre-roues, qui n’est souvent même pas neuve. La voiture de seconde-main, mais surtout la reconditionnée est devenue le premier choix de toute une partie de la population. La raison principale est le besoin d’autonomie, chose que les services de transports en commun ne permettent pas encore en 2016. Ainsi, 10 756, véhicules additionnels sont sur nos routes depuis le 1er janvier 2016, dont plus de la moitié sont des voitures de seconde main. Cette situation ne fait pas forcément le bonheur des concessionnaires de voitures neuves qui, en plus de perdre des clients, doivent s’acquitter de taxes plus importantes pour l’importation et la revente des voitures neuves.

Dans toute cette polémique entre neuf ou occasion, le vieillissement du parc automobile fait également débat. Pour remédier à cette situation, le vendredi 24 juin, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Ashit Gungah, annonce des changements aux lois concernant l’importation de véhicules à Maurice. Alors qu’actuellement les voitures importées doivent avoir entre 18 mois et quatre ans, elles devront désormais avoir entre 18 mois et trois ans. Idem pour les 4 x 4. En ce qui concerne le first registration, pour les vans, la limite d’âge passe de cinq à trois ans, pour les autobus de huit ans à trois ans et pour les véhicules utilitaires, de huit ans à cinq ans. Le critère d’âge pour les motocyclettes demeure, lui, inchangé. Par ailleurs, des cas de fraudes sur l’âge des véhicules avaient été déplorés. Pour renforcer le contrôle à ce niveau, les acheteurs devront absolument passer par un importateur enregistré auprès du ministère de tutelle. De nouvelles conditions seront appliquées pour obtenir le Preshipment Certificate, qui certifie qu’un véhicule a été inspecté deux mois avant d’être embarqué. les agences de vérification devront, elles, signer un accord avec le gouvernement et déposer une garantie bancaire de 100 000 dollars pour couvrir d’éventuelles fautes. Cette nouvelle situation ne réjouit pas les importateurs de véhicules de seconde-main, qui demandent que ces critères soient revus à la baisse.

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La gazette en délire

Toute l’équipe de La gazette s’est retrouvée sur la plage de Mont-Choisy pour fêter, comme il se doit, le premier anniversaire de notre journal. Fous rires et bonne humeur étaient au rendez-vous pour cette journée de délires.

Rétrospective des grands Dossiers de La gazette

Interview de la mascotte Dodo

Interview exclusive de la mascotte de La gazette, le Dodo à tête rouge. Souvent confondu avec un dinosaure ou un perroquet, il donne le rythme au journal et nous force à rester positifs en toutes circonstances.

Bonjour M. Dodo, pourquoi êtes-vous vêtu de rouge ?

Personne ne m’a jamais vu dans mon état naturel et certains dessinateurs ont décidé que j’avais le plumage blanc et un bec jaune ! D’autres ont même décidé que j’étais idiot, alors qu’ils se font des sous sur mon dos, avec leur bibelots, tableaux, bateaux (il fait des rimes), bijoux, et autres babioles à mon effigie ! Sur le dos du Dodo ! Vous y croyez vous ?! (Il s’emporte et prend quelques instants avant de se calmer.) Quand l’on m’a proposé de représenter La gazette, j’ai décidé de porter un couleur qui me plait ! En fait, j’ai toujours voulu être invité à un événement tapis rouge, comme au festival Karokann, par exemple (NdLR : c’est la version mauricienne du festival de Cannes. Elle se passe dans les champs de canne à sucre, où le dodo s’était refugié pendant un certain temps). Vu que je suis obligé de me cacher en permanence, pour ne pas me faire kidnapper ou pire, dévorer, je change souvent d’apparence. Toutefois, je n’oublie pas de me faire plaisir. Donc, le « tapis » rouge, je le porte! Ainsi, chaque jour est un événement !

Quel est votre rôle au sein de La gazette ?

Je suis arrivé dès le début du projet en 2015, afin d’insuffler, à son créateur, des idées positives sur mon pays. J’étais là avant que l’île ne soit découverte ! Il était essentiel que je partage mon expérience afin d’instruire les nouvelles générations.   Par la suite, j’ai été nommé Directeur des Publications afin de guider la Rédaction sur le chemin « ardu » de la réussite et du respect des délais, et pour leur montrer la lumière. Je suis convaincu que rien ne se serait fait sans le réconfort de ma présence dans leurs esprits (Il jubile). Je suis positif. Je vise grand et haut, même si on croit que je ne peux pas voler. Je suis résilient et je sais me réinventer chaque jour.

<<Je suis convaincu que rien ne se serait fait sans le réconfort de ma présence dans leurs esprits (Il jubile). Je suis positif. Je vise grand et haut, même si on croit que je ne peux pas voler. Je suis résilient et je sais me réinventer chaque jour>>

Que souhaitez-vous nous dire à l’occasion du premier anniversaire du journal ?

Adorez-moi (rires) ! Je veux dire (il se racle la gorge), continuez à aimer mon île. Il y a tellement de belles choses qui se passent chez nous. Un an de cela, quand, avec l’équipe, nous avons décidé de mettre en avant les initiatives positives de l’île Maurice, ils ont été nombreux à nous dire que c’était un projet très ambitieux, trop même. Certains craignaient que nous n’allions pas être lus, car nous n’avions pas assez d’actualités chaudes et que nous ne prenions pas assez partie de tel ou tel sujet. La vérité est que nous prenons partie : nous sommes la voix des initiatives positives à l’île Maurice ! Je pense que nous avons relevé le défi et cela plait à nos lecteurs.

Quels sont vos projets pour le futur ?

Au cours de cette première année de publication, l’équipe et moi, nous avons constamment innové. Notre maquette a évolué au fil des mois et nos rubriques se sont affirmées. Nous avons décidé de garder certaines informations dans le journal et avons choisi d’en sacrifier d’autres. En janvier, nous avons accentué notre présence en ligne en lançant notre nouveau site web et notre page Facebook est beaucoup plus animée. Nos équipes se sont également redéfinies, afin d’apporter le meilleur de chacun dans la société et dans La gazette. Pour le futur, nous avons déjà prévu d’améliorer notre maquette et y introduire de nouvelles rubriques. Nous y travaillons depuis un petit moment déjà et nous allons bientôt vous présenter notre travail. Quant à notre présence en ligne, elle sera également renforcée. Je ne vais pas les lâcher. Pour survivre aussi longtemps, j’ai dû faire preuve de courage et d’imagination ! C’est ce que je leur (NdLR: en parlant de l’équipe de La gazette) insuffle au quotidien.

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