Cyril Bouthors est un père atypique. Depuis huit ans, ce Lyonnais, autodidacte et passionné par les technologies, élève seul ses deux fils, Antony et Artur. Le rythme de vie de ce papa solo et de ses enfants a connu une réadaptation totale, suite au décès de son épouse.
Une situation hors norme qui a demandé une vraie organisation. « Tout y passait : le budget, le véhicule, le logement, les horaires, le repos, les sorties, le travail, les lieux dans lesquels ils pouvaient aller, les fréquentations, », raconte Cyril Bouthors qui a posé ses valises à l’île Maurice en compagnie de ses fils.
Heureusement, Anthony et Artur se sont s’adaptés à l’environnement dans lequel ils devaient évoluer. « Ils s’adaptent très facilement la plupart du temps, bien plus que les adultes, car ils partent de zéro: ils n’ont pas d’habitudes », poursuit notre interlocuteur, qui est le fondateur et CEO de son entreprise depuis 13 années.
Une compréhension totale entre eux
Ce papa partage absolument tout avec ses fils. « Nous partageons bien évidemment notre foyer de vie. J’ai presque tendance à dire que j’habite chez eux, tellement tout est orienté autour d’eux, mais aussi de leur amis et toutes les activités. » Entre eux, il existe non seulement une complicité joyeuse, mais surtout une compréhension totale.
Malgré le décès de son épouse, le lien qui l’unissait déjà avec ses enfants est resté intact. « Le plus difficile est de réussir à tenir l’équilibre entre ma vie de papa, ma vie de chef d’entreprise et ma vie personnelle. Ce n’est pas toujours facile. J’ai mis ma vie professionnelle en danger par le passé et au niveau personnel j’avais pris 30 kg. Maintenant, j’y arrive mieux, parce qu’ils ont 6 et 8 ans. Et, j’ai donc 8 ans d’expérience. »
Faire face aux clichés misogynes
Selon Cyril, le regard de la société à ce sujet est encore pesant. Même si les défis quotidiens sont parfois nombreux, le plus difficile reste par dessus tout « la pression sociale à laquelle je dois faire face en tant que père célibataire et notamment faire face aux clichés misogynes: ‘mais qui fait à manger, les courses et le ménage ?’ ».
Avec son expérience de papa solo, il a su développer une expertise concernant la gestion du temps, « pour que chaque chose prenne le moins de temps possible et passer ainsi le plus de temps à être avec les gens qui comptent pour moi et faire les choses importantes ». Même s’il avoue que les premières années étaient très dures, il a retrouvé, aujourd’hui, un meilleur épanouissement.