Mama Jaz a placé sa huitième édition sous le signe de l’harmonie… La Mama kreasion 2023 n’est autre qu’Osmoz Kosmic d’Éric Triton en quintet, le 26 avril, au Caudan Arts Centre, et la Journée internationale du jazz sera animée à Beau-Plan par Neshen Teeroovengadum. Mama Jaz c’est concerts gratuits tous les dimanches, grands concerts les mercredis et une minute de partage quotidien…
Mama Jaz s’articule en trois temps, avec une programmation enfin libérée des contingences du confinement : plaisir gratuit avec les Sweet afternoon sets les dimanches après-midi de 15h à 16h30, au Creative Park de Beau-Plan ; grands concerts les mercredis soir au Caudan Arts Centre (CAC) ; et chaque jour pour se mettre en condition, une minit mazik diffusée en vidéo sur les réseaux sociaux.
Viv Larmoni ! est le mot d’ordre de cette nouvelle édition qui s’ouvre aux vents extérieurs avec le pianiste coréen, Hanbin Lee qui présente son Poetic solo le 19 avril à Port-Louis ou encore le sextet du Réunionnais Luc Joly le 12 avril qui révèlera son Gran Bekar. En enfant prodige, Rouhangeze revient au pays parfumer l’atmosphère de sa voix enchanteresse en duo avec le pianiste et compositeur Tomasz Bura, le 5 avril. Toujours au CAC, le maître du swing et du blues mauricien Éric Triton s’est entouré des meilleurs instrumentistes du genre, pour créer une Osmoz Kosmik, grand concert inédit programmé le 26 avril, avec Christophe Bertin, Belingo Faro, Ashley Spéville et Philippe Thomas !
En plein air et gratuits, les Sweet afternoon sets accueillent respectivement le Philippe Thomas trio le 2 avril, JYSE XP avec le saxophoniste Jean-Noël Ladouce en quartet le 9 avril, le Kolektif Desvaux/Bertin le 16 avril et le Samuel Laval Quartet le 23. Pour la Journée internationale du jazz le 30 avril, le guitariste Neshen Teeroovengadum et ses amis tutoieront les anges dans une grande Mama Fet, ajoutant leur feeling aux célébrations de cette musique fraternelle, apatride et universelle !
Densité, charme, élégance
Are you talking to me ?, premier volume d’une série d’albums signés Philippe Thomas, a été lancé le 18 février au CAC, dans un concert dense, brillant et merveilleusement nourrissant. Revenu en 2000 enrichir la scène musicale mauricienne après son expérience américaine, ce génie du cuivre entend ainsi marquer une étape, laisser une empreinte…
À propos du titre, il raconte rigolard qu’il parle souvent à son miroir à la manière de de Niro dans Taxi driver… Cette question illustre surtout ce jazz libre, communicatif et joyeusement bavard qu’il distille en six morceaux dans l’esprit de Parker et Coltrane, avec ses amis Kersley Pytambar à la contrebasse, Christophe Bertin à la batterie, Olivier David et Samuel Saïde au piano. Ce concert a offert la poésie d’une conversation guitare/trompette avec Éric Triton en special guest (T & T Mood) et déjà révélé quelques sega jazz du prochain volume avec Roger Thomas et Linley Marthe.
Philippe Thomas est un magicien qui a trouvé l’or du temps par le dépassement technique et l’innovation sonore.