Il est jeune et sympathique, doté d’un physique avantageux… mais David Seinker est, avant tout, un jeune entrepreneur dont l’idée, à la fois simple et ambitieuse, connaît un réel succès: sa société, The Business Exchange (TBE) crée des espaces de travail haut de gamme, pourtant accessibles aux jeunes créateurs d’entreprise.
Originaire de Durban, en Afrique du Sud, David Seinker a démarré sa vie professionnelle à Johannesburg. Après ses études, c’est là qu’il a été recruté pour gérer et développer une société de promotion immobilière tout juste créée. “J’ai été le premier employé embauché par cette compagnie, se souvient-il. J’étais chargé de la gestion quotidienne de l’entreprise et de son développement. En sept ans, nous avons atteint un effectif de 200 personnes…” Le jeune manager sent alors le besoin de lancer sa propre affaire. Il active ses réseaux, trouve quelques investisseurs et, avec leur concours, inaugure son centre d’affaires.
“J’ai immédiatement voulu offrir aux entrepreneurs un espace de travail inspiré de l’hôtellerie de luxe”, explique le jeune businessman.
Sa démarche repose sur un principe simple, mais novateur: une start-up doit être complètement orientée vers l’efficacité. Elle ne peut pas se permettre de dépenser de l’énergie ou de perdre du temps dans la recherche de bureaux, dans l’embauche d’une standardiste, d’une équipe de nettoyage, d’un gardien, etc… C’est la raison pour laquelle beaucoup de ces jeunes pousses entrepreunariales démarrent dans un garage ou un studio au loyer dérisoire. Mais lorsqu’il faut convaincre un client potentiel ou un possible investisseur, ces environnements, peu valorisants, desservent la société et peuvent même compromettre son avenir… quelque soit la pertinence de son activité.
Quatre centres en Afrique du Sud
A Johannesburg, David ouvre donc son premier espace de bureau en intégrant, dès le départ, une dimension volontairement luxueuse. Le succès est immédiat. Si de jeunes entreprises encore en devenir viennent s’y domicilier, d’autres acteurs saisissent aussi l’intérêt de cette nouvelle offre. “Des compagnies importantes, comme Expedia et la Standard Bank, ainsi que des personnes exerçant des professions libérales ont immédiatement perçu l’intérêt de cette formule”. Rien d’étonnant, donc, à ce que TBE ouvre rapidement trois autres espaces en Afrique du Sud.
“J’ai eu très vite la conviction que ce succès sud-africain démontrait que ce type de structures pouvait correspondre aux besoins des acteurs économiques d’autres pays du continent”, explique D. Seinker.
Le jeune entrepreneur a donc rapidement prospecté quelques grandes capitales africaines, mais Maurice sera, finalement, la première base d’implantation de son premier centre d’affaires, hors Afrique du Sud! “De nombreux citoyens sud-africains sont installés à Maurice, il était donc facile d’avoir des informations sur la vie ici, sur la réalité économique de l’île, sur le milieu des affaires, etc.. C’est un pays agréable, dynamique, ouvert sur le monde, stable et sûr, avec un régime de taxes favorable aux entreprises et dont la beauté des plages est unanimement reconnue… Maurice s’est donc imposée, tout naturellement en tête de liste.” Mais à terme, TBE entend bien essaimer ailleurs: le Rwanda, le Kenya et le Zimbabwe (du moins une fois que la situation politique et économique de ce dernier pays se sera stabilisée), pourraient bien accueillir, à leur tour, d’autres espaces partagés…
Visiblement séduit par la qualité de vie qu’il a découverte sur notre île, David avoue qu’il ne serait pas spécialement opposé à l’idée de venir vivre sur notre île, avec son épouse. D’autant que ce sportif accompli, adepte du crossfitt, reconnaît qu’il trouverait facilement, ici, l’opportunité de pratiquer bien d’autres disicplines…