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Île Maurice
samedi, décembre 21, 2024

Emilien Jubeau

Art, Beau, Essence, Arborescence

Rose Hill, une rue tranquille, une ancienne et vaste maison, accueillante pour artistes et fous généreux, la Maison des Rêveurs. Dans le jardin, des hommes s’affairent à tailler les longues et lourdes branches d’un grand arbre. Est-ce un signe ? Quand Emilien Jubeau, grand arbre lui aussi, me reçoit, il ne porte plus les dreadlocks de la photo vue la veille dans le document qu’il m’a envoyé pour partager ses œuvres mais il parle d’emblée de son cerveau en arborescence. L’essentiel, ce sont les mille branches et ramifications qui prolifèrent sous sa voute crânienne !

L’arborescence, ça part dans tous les sens… dans tous les sens de tous les sens. Il est au monde avec ses cinq sens et quelques autres d’ordre plus mental, est sans cesse en quête du sens interdit des choses et s’exprime, en fidèle porte-parole de son cerveau, dans tous les sens : peintre, dessinateur, performer, designer, scénographe, styliste…

Bref, ça carbure sans cesse. À l’essence de l’Art. Tout remettre en JE à chaque instant. L’enjeu est de taille mais le jeu en vaut la chandelle. Chant d’elle. Une rupture amoureuse fut difficile et fondatrice. Ça résonne encore… et ça l’a fait raisonner. Qui suis-je exactement ? Quand suis-je moi–même ? Dois-je être moi-même ? Que faire ? Que faire des autres ? Qu’on le veuille ou non, il y a de l’Autre en soi : on est fruit de deux autres, eux-mêmes fruits de deux autres encore, jusqu’à la nuit des temps…

De toute façon, pour lui c’est clair, l’art est sentiment et on imagine difficilement des sentiments sans l’autre… À moins qu’il ne cherche l’Autre en soi ? Un autre Emilien (Emizibo ?) qu’il s’amuse à rencontrer en pensant contre lui-même, contre les évidences du Beau. La beauté, même douloureuse, est-elle belle ?

Et ça n’en finit pas de remettre en question, ça s’agite dans le bocal à neurones. Il y a des cerveaux comme ça. Faut les suivre. Beaucoup s’essoufflent par petitesse d’esprit, moi, ça me ravigote. Je commençais à trouver le monde un peu mort et voilà que le vivant me saute à la gueule ! À Rose Hill hahahahaha !

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