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Grandes ambitions à Mondrain

La réserve privée de Mondrain va doubler sa surface et s’ouvrir au public. Ces deux excellentes nouvelles figurent dans un plan de management mis au point en 2020 et dans le nouvel accord scellé fin août entre son gestionnaire, la Mauritian Wildlife Foundation (MWF), et son propriétaire, le groupe Médine.
Dominique Bellier

Située sur une crête de la montagne de Vacoas, en surplomb de la vallée de Magenta, la réserve de Mondrain a été créée en 1979 pour préserver une espèce endémique qui ne se trouvait qu’à cet endroit : l’Hibiscus genevii, de couleur rose. Le travail de restauration, de réintroduction de plantes et d’entretien mené depuis lors a permis d’arriver trente ans plus tard à une densité de 199 espèces de plantes à fleurs (dont 127 introduites) et de 24 ptéridophytes (qui se reproduisent sans fleurs ni graines), la majorité étant endémiques. 

Malgré sa petite taille — 5 hectares seulement — cette réserve typique des forêts sèches de crête présente aujourd’hui une biodiversité exceptionnellement dense. On y trouve par exemple une orchidée indigène qui ressemble à s’y méprendre à de grandes feuilles mortes… Elle renferme un bois d’éponge, un bois de clou et un bois de corail qui n’existent nulle part ailleurs. Les autres forêts de ce type n’étant ni restaurées ni gérées, Mondrain est un modèle unique pour la reforestation…

La MWF cherche des financements pour y ajouter 5 hectares supplémentaires actuellement en chassé et pour organiser son ouverture au public. Malgré son ancienneté, la réserve de Mondrain reste méconnue, même des habitants du village voisin d’Henrietta. Comme à l’île aux Aigrettes, la MWF entend en faire un instrument d’éducation et de sensibilisation à l’écologie auprès du public. 

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