Une facilité d’accès car situé à mi-chemin entre Port-Louis et Grand Baie et en retrait de la frénésie citadine dans un environnement verdoyant. Ce sont les points forts de la future Smart City de Beau Plan positionnée sur un développement à taille humaine afin d’y préserver la qualité de vie de ses futurs usagers.
Nicolas Maigrot, directeur général de Terra l’avait annoncé à la presse lors de la présentation des derniers résultats financiers du groupe le 3 mai dernier. “Les secteurs de l’énergie et des marques ont apporté une solide contribution à nos résultats (MUR 5 087,3 millions en 2017 contre MUR 4 860,5 millions en 2016), et ce, même si le cours mondial du sucre a impacté notre performance. Outre mettre l’accent sur les sucres spéciaux, notre réelle valeur ajoutée, le coeur de notre développement reste la Smart City de Beau Plan”. Une amorce immobilière avait déjà été effectuée au cours des 15 dernières années, durant lesquelles le groupe a développé plusieurs projets, dont le Beau Plan Business Park qui abrite son siège, les domaines résidentiels de Belle Vue, Bon Espoir et Les Vieux Banians. Mais le véritable bond en avant a été opéré depuis le 23 août de l’année dernière, date à laquelle à été dévoilée la nouvelle identité du département immobilier de Terra, baptisé Novaterra, porteur du plan directeur de la Smart City de Beau Plan.
Le Smart City Certificate pour fin 2018
Après soumission du dossier et sa présentation à l’Economic Devlopment Board (ex BOI), l’équipe de Novaterra a réceptionné la lettre d’intention en janvier 2018 leur permettant d’accéder à la prochaine étape du projet. “Nous nous attendons maintenant à recevoir notre Smart city Certificate d’ici la fin de l’année”, se félicitait Nicolas Maigrot. “Nous avons opté pour un développement réfléchi, avec des phases de constructions déployées graduellement”, souligne Nicolas Eynaud, directeur du département développement immobilier, lequel a été créé voilà deux ans et procédé à l’embauche de 35 cadres attachés à faire sortir de terre la nouvelle ville. Les équipes ont ainsi identifié deux zones majeures de développement que sont Beau Plan et Balaclava. En ce qui concerne la première, les constructions futures s’articuleront autour du lac, sur 228 hectares, où la canne s’effacera progressivement au profit de sites pour vivre, travailler, étudier, faire ses courses, du sport, ou profiter d’un moment de détente entre amis.
Premières ébauches avec le pôle éducatif
C’est par le biais de l’apprentissage que les premiers contours de la Smart City se sont dessinés, avec la livraison de la première phase du campus de l’African Leadership Collège qui veut s’ériger comme un vrai campus à l’américaine. Sur une superficie de 10 700 m2, le site est fréquenté aujourd’hui par environ 350 étudiants (lire par ailleurs notre rubrique Techno) avec, à terme, l’objectif d’en absorber 10 000. Viendra également se greffer au pôle éducatif, Greencoast, une école pré-primaire et primaire privée, qui ouvre ses portes en début d’année 2019 pour accueillir les 4-5 ans en “reception class”, ainsi que les 5-6 ans en première année de primaire. Conçu par l’association VLA Architectes et le français Thierry Begat, Greencoast a été pensé comme un village, où l’on circulera avec fluidité et où le souci d’éco-responsabilité est rendu par un design basé sur des matériaux allégés et orientés vers les espaces verts.
Le Hameau, le premier programme résidentiel
L’autre temps fort de la Smart City de Beau Plan vise la création de plusieurs zones résidentielles, amorcées par le premier programme baptisé Le Hameau, dont les 62 lots ont été vendus en deux jours. Ceux-ci ont été commercialisés avec une priorité de réservation faite en faveur des employés du groupe, des actionnaires et des résidents de Beau Plan. Dans la veine éthique de Terra qui vise un développement réfléchi et progressif, les suivants viendront, au fur et à mesure, densifier la capacité d’accueil de la Smart City, qui sera aussi dotée d’une résidence senior de 70 unités accessibles à l’achat et disposant de l’univers médicalisé nécessaire aux futurs occupants.
Autour du lac qui a été identifié comme point central de la Smart City, viendra s’articuler une première phase développement – 1,5 milliard de roupies – intégrant des bureaux, ainsi qu’une zone de promenade faite de boutiques, cafés et restaurants abrités sous des pavillons en pierre et bois, ainsi qu’un supermarché d’une superficie de 2000m2. “Sur la question de commerces encore, nous favoriserons l’installation d’enseignes à taille humaine”, appuie Nicolas Eynaud. C’est d’ailleurs au supermarché que devrait revenir le rôle fort de premier moteur d’intégration globale de la population avoisinante de Pamplemousse, dans la Smart City.
Une zone artisanale de haute facture
Un club de sport, un centre équestre à Mon Rocher, ainsi qu’un village artisanal au sens noble du terme, sont les autres éléments inscrits dans les tablettes de la future ville de Beau Plan. Nicolas Maigrot avait fait part de sa volonté d’attirer quelques artisans à haute valeur ajoutée sur le site, qui produisent sur place, dans leur atelier. Et celui qui ouvre cette nouvelle voie n’est pas des moindres car il s’agit de l’artisan joaillier
Patrick Mavros, à l’initiative de son fils Forbes. Les travaux de réhabilitation de l’ancienne fonderie, située à côté de L’Aventure du sucre, vont actuellement bon train pour abriter atelier et boutique. Ce concept d’artisanat haut de gamme viendrait ainsi compléter la zone patrimoniale, culturelle et artistique de Beau Plan déjà occupée par le musée du sucre, posé comme site touristique incontournable du Nord avec ses 80 000 visiteurs annuels et son studio de danse.
Instaurer le crédo de la qualité de vie du Nord
En retrait de la trépidance de la capitale et d’une station balnéaire de Grand Baie déjà saturée en terme d’occupation de l’espace, Beau Plan
veut réinventer une qualité de vie en se posant comme le portail de la région du nord où il sera possible de vivre, travailler et s’adonner aux
loisirs.
Mais conscient que cette région n’est pas forcément la destination naturelle des étrangers, ces derniers préférant la mer et les plages, Terra compte compléter l’offre de sa Smart City par un golf 18 trous assorti de villas, à Balaclava, à la place des champs de cannes situés à l’arrière de l’hôtel Le Victoria Beachcomber.
Les détails de ce projet n’ont pas été dévoilés, le groupe focalisé aujourd’hui à concentrer toutes ses ressources humaines autour de Beau Plan.