Secteur économique important, le Bâtiment subit, comme d’autres, les influences des grands mouvements qui traversent la société. Pour les mois et les années à venir, les experts ont, d’ores et déjà identifié quelques tendances lourdes qui devraient, dans un proche avenir, avoir de réelles conséquences sur la pratique des métiers de la construction.
La conscientisation de la population aux enjeux écologiques a déjà eu, au cours des dernières années, de fortes implications dans le secteur de la construction. Cette orientation devrait logiquement encore se renforcer. En effet, à l’échelle mondiale, ce secteur d’activité génère près de 20% des gaz à effet de serre, ainsi qu’une part importante des déchets non-recyclés, tout en consommant une grosse quantité d’énergie fossile. Si les architectes et promoteurs intègrent déjà cette problématique dès la phase de conception, leur clientèle devrait, dans les années à venir, exercer une pression bien plus forte pour aller vers des bâtiments “durables” et énergétiquement autonomes. Dans cet esprit, l’utilisation de “murs vivants” ou “végétalisés” devrait trés rapidement devenir beaucoup plus fréquente. La conception d’unités immobilières modulables ou préfabriquées gagne aussi beaucoup de terrain. Economique et évolutive, cette approche de la construction, jusque-là réservée presque exclusivement aux seuls logements temporaires (dortoirs d’usines ou de chantiers) ou sociaux semble se développer dans tous les segments, y compris l’habitat de prestige! Le succès planétaire des “maisons de conteneurs” illustre parfaitement ce nouvel esprit. Enfin, une exigence accrue concerne la sécurité sur les chantiers. Par nature et compte tenu des matériaux souvent très lourds utilisés, le secteur de la construction affiche un taux encore trop élevé d’accidents du travail. Outre le coût humain et social que ces drames peuvent représenter, ils génèrent, aujourd’hui, une nouvelle attente de la clientèle, qui formule une exigence de sécurité plus rigoureuse qu’auparavant.
