La Gazette Mag

MERVEILLEUSES LECTRICES !

Elles adorent La Gazette Mag et nous, nous les adorons. Elles sont si différentes, ces femmes, mais toutes sont enjouées, intelligentes, perspicaces, drôles, sensibles, solides, efficaces, polyvalentes, proactives, épanouies, positives, empathiques, porteuses d’espérance ! Leur passion pour la vie est une chance pour Maurice, et les hommes de ce pays feraient bien d’en prendre de la graine. Jean-Louis Floch

Sharon Koo
Busy bisou

À 50 ans, Sharon Koo a une voix délicate de jeune fille. Délicatesse n’est pas fragilité. On le comprend aux accents passionnés qui colorent souvent son verbe et dévoilent une belle énergie parfaitement maîtrisée dans un équilibre subtil qui semble être la marque de sa personnalité.

Après ses études en primaire dans le cursus mauricien, elle s’épanouit au lycée La Bourdonnais où elle obtient son bac, puis un passage à la Réunion lui permet de décrocher un Deug en gestion. Elle le complètera par une maîtrise à Montpellier où elle prend aussi goût aux arts et à la culture en devenant une aficionada du Musée Fabre. Gestion et culture, délicat équilibre toujours, qu’elle enrichira en apprenant la guitare, la poterie et la danse !

Revenant de France, Sharon redécouvre l’amour qu’elle porte à son île natale et se prépare à la vie tranquille d’une femme au foyer enjolivée par ses activités artistiques… mais la balance de son destin en a décidé autrement ! Son père, entrepreneur en métallurgie, proche de la retraite, lui propose de travailler avec lui dans cet environnement professionnel qui aspire peu à la délicatesse. Cependant ce père, requinqué par la présence de sa fille, lui propose de créer une autre compagnie, J&B Trading Partners, qui s’accordera bien à la nature sensible de Sharon : usinage et transformation des métaux produisent des pièces vouées à la finition et à la commercialisation d’éléments de décoration intérieure. Elle adore sa nouvelle fonction qui allie activité commerciale et affinité esthétique, la place en situation d’échanges et de propositions avec des professionnels du bâtiment ou la fait participer à des projets atypiques tel l’imposant plafond de Victoria Station. Car comme toutes les femmes passionnées, elle aime découvrir, apprendre, comprendre, projeter !

Comme mère cependant, elle est consciente de n’avoir pas trouvé le parfait équilibre pour accorder assez de temps à ses trois fils de 18, 16 et 14 ans. Alors, à toute occasion et depuis toujours, elle leur insuffle avec tendresse ce qu’elle a de plus cher, sa dilection pour les arts et la culture. Avec l’espoir secret qu’ils en fassent, eux, le socle de leur vie d’adulte ?

Deborrah Route
La vie dans tous les sens

La Gazette l’étonne, la nourrit d’informations, l’enthousiasme… et c’est réciproque ! Deborrah est une boule d’énergie qui, lorsqu’elle se raconte, entraîne son interlocuteur dans tant de directions qu’il lui faut souvent l’arrêter pour voir clair dans la cartographie de sa vie. Chance, cette énergie est toute de passion, de goût d’apprendre et d’altruisme, et on a envie de suivre tous les chemins qui tissent son existence encore courte – elle a 40 ans – mais foisonnante de réalisations éclectiques.

Sa vie exubérante s’explique peut-être d’emblée par un melting-pot familial si typiquement mauricien : toutes les origines sont représentées dans l’ascendance de Deborrah, chrétienne, musulmane, hindoue, et cet esprit d’ouverture à l’Autre s’incarne dans sa vie et celle de ses parents adventistes par un puissant besoin d’aider les personnes précaires. Ce travail social, qui lui tient le plus à cœur, est soutenu par différentes compagnies commerciales, créées par elle et sa famille, qui développent diverses activités parmi lesquelles le catering, la gastronomie, un Healthy Shop, susceptibles de fournir, par exemple, des repas gratuits aux nécessiteux. Elle précise au passage qu’elle est aussi cheffe cuisinière, cheffe pâtissière et sommelière ! Elle n’en finit pas d’apprendre, d’acquérir des compétences tous azimuts

Pour le Noël de ses 17 ans, son père lui demande quel cadeau lui ferait plaisir, elle répond : une ONG d’aide aux défavorisés ! Avec une amie, elle crée alors God Bless You qui secourt orphelins, SDF, cancéreux, handicapés… Elle mobilise 177 bénévoles à Maurice mais aussi en France où elle a été accréditée.
Last but not least, elle part à Oxford à 22 ans faire des études de psychologie nécessaires à ses yeux pour parfaire son activité humanitaire et obtient son Master. Elle reste une dizaine d’années hors de Maurice, travaille en Angleterre puis en France dans des restaurants appartenant à son père, y construit même des demeures avec un frère architecte !

Mais la place manque ici pour dire tout de l’abondant destin de Deborrah Route, de son fils né en Angleterre et aujourd’hui soldat, des enfants des autres qu’elle aida là-bas et de ceux qu’elle aide ici, d’une septième compagnie en cours de création, de son cœur qui n’en finit pas d’aimer et du sens de cette vie dans tous les sens…

Sloane Curel-Vian
En mode chef d’entreprise

Heureux ceux qui comme Sloane vivent leurs rêves d’enfant ! Elle naît au pays du champagne, annonçant peut-être la vie jet set imprévue qui la happera à son arrivée à Paris, jeune adulte vouée à de brillantes études à la Sorbonne. Imprévu son destin ? À dix ans, elle clamait pourtant : « Quand je serai grande, je travaillerai dans la mode ! ».

Malheureux ceux qui ne savent pas que le hasard fait bien les choses. Gourmande d’art et de culture, Sloane s’inscrit à des cours du soir d’histoire de l’art ; mais quand elle désire aussi prendre des cours de danse, elle réalise que sa haute taille l’en empêche… Souple, elle décide d’entrer dans une école de mannequinat. Dès lors, la prédiction de ses dix ans va s’incarner !      

Originale, créative, elle anime son corps comme personne, inspirée toujours par l’injonction du poète René Char : « Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. À te regarder, ils s’habitueront. » La haute couture l’emporte vite aux quatre coins du monde défiler pour Dior, Nina Ricci, Thierry Mugler, devant les princesses Noor de Jordanie ou Sonia de Norvège…
Mais la belle a un cerveau, soif de création et aspire à changer de vie. Un contrat l’amenant à la Réunion fait bifurquer son destin : elle y rencontre son mari, pose ses valises sur l’île, crée sa marque, confie sa production à une usine à Maurice et distribue ses collections dans sept boutiques « Sloane ». Pierre-Yves Guillen, féroce pape de la haute couture et inventeur du Dé d’or, loue son travail dans ses chroniques parisiennes. Elle fonde aussi la première agence de mannequins de l’océan Indien et organise des événements à Maurice et aux Seychelles.

Cependant, Sloane n’en finit jamais de s’accomplir ! L’hyperactive veut à présent maîtriser tous les rouages de son métier, devenir chef d’entreprise. Alors, à la naissance de ses deux fils, elle met son activité en pause et se forme à la gestion, à l’audit financier et à l’informatique. En 2008, la famille s’installe à Maurice, plus propice, selon elle, à l’épanouissement intellectuel de ses enfants. Elle crée sa compagnie en 2019, le Royal Palm s’engage à distribuer sa collection mais la Covid tue le projet. On n’abat pas Sloane comme ça. Elle invente à Grand Baie la maison de couture Sloane Mauritius, un showroom privatisé ouvert les mardis et jeudis et, le reste du temps, n’en finit pas de créer robes de mariage, de soirée ou vêtements de plage, « for every day, every night and everywhere » … en chef d’entreprise accomplie !

Sophie Patel
Le goût des autres

Ce pourrait être la devise de Sophie Patel. Car dans « le goût des autres », on entend la curiosité bienveillante pour les autres, attestée par sa passion des voyages ou l’attention qu’elle porte au bien-être de sa team Sensoria, mais résonnent aussi dans ces jolis mots les émotions esthétiques de ces autres que sont ses clients. Et il semble que les deux sens de l’expression soient les fondements combinés sur lesquels se construit sa vie.

Née Française il y a 49 ans de parents portugais, elle fait, à Bordeaux, des études supérieures en commerce international parce qu’elle veut voyager ! La globe-trotter s’envole très vite pour travailler à la Banque Royale du Canada ; là-bas, elle rencontre son mari mauricien et, en 2006, le couple s’installe à Maurice.
Sophie n’oublie jamais cependant ses joies de petite fille accompagnant sa maman femme de ménage dans des maisons chic où elle dévore des magazines de décoration intérieure et se crée ainsi une passion intime.
Lors de sa lune de miel en Asie, elle découvre une large production de mobilier de style européen peu répandu alors à Maurice et décide avec son mari de les commercialiser à Roche-Bois. Ainsi débute l’audacieuse aventure Sensoria, excitante mais fragile car totalement autofinancée. En 2015, les événements politiques plombent l’économie et se pose la question de tout arrêter, mais Sophie ne lâche rien et décide d’ouvrir la même année un magasin à Grand Baie. Pari gagnant ! Au Nord, elle élargit sa clientèle et augmente ses ventes.

Elle peut à présent voir grand et prépare pendant plusieurs années, avec l’architecte Roger Martin, son coup de maître : elle bâtit et inaugure à Bagatelle, en décembre 2024, un showroom de 1400 m2 précieusement pensé dans ses moindres détails (environnement extérieur, ample espace de circulation, lumière du jour…). C’est un véritable temple de la décoration où le bonheur des visiteurs n’a d’égal que la joie de son équipe parfaitement formée à échanger, conseiller, proposer… une équipe fidèle attachée à leur manager si attentionnée à leur développement personnel. C’est une constante de ces femmes chefs d’entreprise à Maurice : leur cœur anime autant leurs ambitions que leur cerveau. Les hommes ne savent pas combien c’est un gage d’épanouissement et de réussite !

Diane Watkins
Efficiensibility

Quand Diane parle, on est immédiatement subjugué par la charmante pointe d’un authentique accent anglais. Pas celui, dévoyé, des Franco-Mauriciens. D’ailleurs, si elle doit se définir, mais elle n’aime pas ça, elle n’aime pas les catégories qui cloisonnent, qui limitent les êtres, elle se dit « Frenchie-Mauricienne » on devine alors une histoire et une personnalité singulière.

De fait, elle naît il y a 54 ans au Zimbabwe – alors Rhodésie – de parents mauriciens qui quittent leur île en 1959 pour exploiter là-bas des terres agricoles. Cette double culture préside sans doute à une ouverture d’esprit, un goût et une curiosité empathique pour les autres, qui forgent la manière souple, douce, joyeuse, efficace et sans préjugés avec laquelle elle conduit sa vie. Elle est si avenante qu’on a envie de créer uniquement pour elle un néologisme au goût anglais : efficiensibility !

Ses parents n’ont pas rompu avec l’île Maurice et y retournent un moment en 1966, le temps de se marier, et Diane et ses trois sœurs auront deux passeports, mauricien et français. Ses deux filles et son fils, par son mari zimbabwéen d’origine anglaise, obtiendront un passeport britannique ! Ça ouvre de vastes perspectives, mais quand la situation politique se tend au Zimbabwe, c’est sans hésiter que la famille vogue en 2008 vers Maurice qu’elle nomme « son étoile douce ». Diane voue un amour sans faille à la terre mauricienne, si fort qu’elle fera profession de la promouvoir avec… efficiensibility.

Ayant œuvré dans l’immobilier au Zimbabwe, elle complète son savoir-faire au sein du groupe ENL qui vient de s’ouvrir à ce secteur et grandit avec lui en parfaite entente. Le jour arrive cependant où, pour se sentir en plein accord avec elle-même, elle décide de créer sa propre compagnie. Associée avec sa fille, elles montent une équipe qui compte aujourd’hui quinze femmes et met en œuvre, dans une belle harmonie, sa philosophie : la société se nomme Diane WatkinsProperty Consult, plutôt que Real Estate, car elle développe une approche personnalisée de la vente ou de la location d’une parcelle de son « étoile douce ».
Et parce que Diane a aussi un besoin viscéral de se sentir en plein accord avec la planète, elle a créé avec sa fille Men and Women of Africa (MWA Ltd), pour aider, sous de multiples formes, les hommes et les femmes précaires de ce continent, auxquels elle croit passionnément. Efficiensibility !

Leena Monaco
Histoire d’amours

Quand on entre dans sa boutique Antica Santoria du Sunset Boulevard à Grand Baie, Leena offre un regard doux et calme, un sourire épanoui et apaisant, une proximité tranquille et silencieuse. On déambule donc en toute quiétude et on découvre avec bonheur la diversité colorée des vêtements de la marque italienne réputée pour sa production artisanale… Maurice et Italie, Leena et Monaco, commerce et sérénité et – on l’apprendra – Indienne et chrétienne ? On veut connaître l’histoire de cette séduisante complexité.

L’histoire mauricienne de Leena est assez récente puisque c’est son grand-père qui a quitté l’Inde pour ouvrir une épicerie sur l’île. Sa maman est couturière et sa tante styliste, ce qui explique son affinité pour la mode. Après son HSC, elle manage des magasins de vêtements au Caudan à Port-Louis puis ouvre sa propre boutique à Grand Baie. Un jour, elle croise le chemin de Pietro Monaco, un jeune restaurateur italien en vacances. C’est un coup de foudre mais Pietro repart au bout de deux semaines… il revient deux mois plus tard, en 2003, avec un billet d’avion pour Leena, direction l’Italie ! Leena et Pietro sont amoureux, leur fils Ashley Francesco naît en 2005. Mais elle a 27 ans et son île, sa boutique, sa famille lui manquent trop. Par amour pour elle et pour la voir épanouie, Pietro vend son restaurant et la petite famille vient vivre à Maurice où leur autre fils, Emmanuele, naîtra en 2016. Ils montent une société dont Leena est manager et ouvrent en 2008 leur boutique à Sunset. Avec courage, ils surmontent le difficile moment de la Covid et ouvrent même, en 2025, un autre lieu au Caudan : Monaco Club !

Si Leena mène une vie heureuse, elle n’a cependant pas été épargnée par les épreuves. Elle perd son papa à 20 ans, sa maman à 22 ; on a vu aussi qu’en Italie, loin de son île, elle a vécu des moments difficiles… Qu’est-ce qui explique alors la douceur et la sérénité ressentie quand on entre dans sa boutique ? C’est une autre histoire d’amour… Leena, l’Indienne athée, est devenue chrétienne, touchée un jour par la grâce de l’amour de Jésus, la vouant à une vie de compassion, de bénévolat, et d’aide aux âmes malheureuses… Nos lectrices sont exceptionnelles!

PHENOMENAL READERS!

They adore La Gazette Mag, and we adore them right back. These women may be wildly different, but they share a spark: bright, sharp, resilient, witty, and endlessly dynamic. They juggle it all with grace, bringing joy, intelligence, and purpose into everything they do. Their passion for life is a gift to Mauritius. And let’s be honest, the men here could take a page from their book!

Sharon Koo
Busy Bisou

At 50, Sharon Koo’s voice carries a delicate softness, but make no mistake, delicateness is not fragility. Beneath it lies a passionate energy, balanced and refined, a reflection of her essence.

After completing primary school in Mauritius, she thrived at Lycée La Bourdonnais before earning a Deug in management in Réunion and a master’s in Montpellier. While studying, she fell in love with the arts, becoming a devoted patron of Musée Fabre and later exploring guitar, pottery, and dance, a perfect harmony of structure and creativity.

Returning home, she envisioned a quiet life as a homemaker, blending family and artistic pursuits. But fate had other plans. Her father, a metallurgical entrepreneur nearing retirement, invited her into his world, far removed from all things dainty. Energised by her presence, he proposed a new venture: J&B Trading Partners, a company specialising in machining and metalwork for interior design. It was the perfect fusion of her business acumen and aesthetic sensibility, leading her to collaborate with architects and contribute to bold projects like the ceiling of Victoria Station.

As a mother of three sons (aged 14, 16, and 18), she acknowledges the challenge of balancing career and family. Yet, at every opportunity, she shares her greatest passion with them, art and culture, hoping they will make it the foundation of their own lives.

Deborrah Route
A life in every direction

Some people follow a single path. Deborrah blazes a dozen at once. She’s a force of nature, a whirlwind of passion, curiosity, and purpose. Ask her about her journey, and you’ll find yourself racing to keep up. But every turn in her story leads back to the same core: a relentless drive to learn, to give, to create.

Her roots are as diverse as Mauritius itself: Christian, Muslim, Hindu. Raised in an Adventist family where helping others was almost second nature, she carried that mission into every venture she delved into. Business and social impact are inseparable in her world. The catering company, the gastronomy ventures, the Healthy Shop; they all serve a greater purpose, from feeding the underprivileged to creating opportunities for those in need. And just for the record? She’s also a trained chef, pastry chef, and sommelier. Because why stop at one skill when you can master them all?

At 17, while most teenagers dream of gifts, Deborrah asked for something different…an NGO. So? She created one. God Bless You became a lifeline for orphans, the homeless, cancer patients, and people with disabilities, now powered by 177 volunteers across Mauritius and France.

At 22, she packed her bags for Oxford, earning a master’s in psychology to deepen her humanitarian work. A decade abroad saw her managing restaurants, building homes alongside her architect brother, and proving that a “career” can be anything but linear.

And yet, her story is far from complete. There’s still another company in the making, more lives to touch, and a heart that refuses to be anything but wide open. Because for Deborrah, life isn’t about one direction; it’s about all of them.

Sloane Curel-Vian
The business of fashion, reinvented

Some people dream big. And Sloane Curel-Vian certainly does. At ten, she confidently declared, “I’ll work in fashion when I grow up!” and life, in its own winding way, made sure she did.

Born in the land of champagne, she set off for Paris and La Sorbonne, ready for an academic path. But fate had other plans. Passionate about art and culture, she signed up for evening art history classes. Dance intrigued her too, until she realised her height made it impractical. Ever adaptable, she shifted gears into modeling school, unknowingly stepping right into her childhood prophecy.

Sloane was no ordinary model. Creative, poised, and magnetic, she embodied movement with a natural grace. Guided by René Char’s words « Seize your chance, embrace happiness, take the risk. They’ll get used to watching you. » She walked for Dior, Nina Ricci, and Thierry Mugler, crossing runways from Paris to Oslo, performing before royalty like Princess Noor of Jordan and Princess Sonja of Norway.

But Sloane was never just a mannequin draped in couture, she had an eye for business and a restless urge to build something of her own. A contract in Réunion changed everything. She met her husband, traded fashion capitals for island life, launched her own brand, outsourced production to Mauritius, and opened seven Sloane boutiques. Pierre-Yves Guillen, haute couture’s sharpest critic, took notice, praising her work in his Parisian chronicles. Not stopping there, she founded the first modeling agency in the Indian Ocean and spearheaded fashion events across Mauritius and the Seychelles.

Then came the next reinvention. Wanting full control over her craft, she pressed pause on her career after having two sons, diving into finance, business management, and IT. In 2008, she moved to Mauritius, convinced it was the best place to nurture their minds.

By 2019, she was ready to launch again, with the Royal Palm set to carry her collections until COVID wiped out the project. But Sloane? She doesn’t crumble. She pivoted, founding Sloane Mauritius, a couture house in Grand Baie with a private showroom open twice a week. The rest of the time? She’s busy designing breathtaking wedding gowns, evening wear, and resort pieces for every day, every night, and everywhere proving, once again, that she’s not just in fashion. She’s running it.

Sophie Patel
Making spaces and people shine

If Sophie Patel had a motto, it would be “a passion for people”. Whether it’s her love for travel, her commitment to her Sensoria team, or her eye for creating stunning interiors, she’s all about bringing ideas to life.

Born in France to Portuguese parents, she studied international business in Bordeaux with one goal: to see the world. That plan worked out: she landed a job at Royal Bank of Canada, met her Mauritian husband, and moved to Mauritius in 2006. But even then, she never forgot that nagging joy of flipping through interior design magazines as a child while tagging along with her mother who worked as a housekeeper in elegant homes.

During her honeymoon in Asia, she spotted beautifully crafted European-style furniture, a rare sight in Mauritius at the time. And there was her lightbulb moment. Along with her husband, she decided to bring those designs to Roche-Bois, launching Sensoria, a self-funded move that would prove to be bold. Then came 2015. The economy wobbled, and the tough question arose: quit or push forward? Sophie wasn’t going to back down. She doubled down, opening a store in Grand Baie the same year. Smart move? Well, business took off, and Sensoria soon found its groove.

Now, she’s going all in. After years of planning with architect Roger Martin, Sensoria is set to unveil its next big chapter: a 1,400m² showroom that opened its doors in December 2024. Every detail has been meticulously thought out: natural light, spacious layouts, and an atmosphere that makes home styling feel effortless. To Sophie, it’s more than just a store; it’s an experience.

And at the heart of it all? A loyal team trained to guide, inspire, and make every visit feel personal. Like many female entrepreneurs in Mauritius, Sophie leads with both heart and strategy, a powerful combination that makes all the difference.

Diane Watkins
Efficiensibility in motion

Some people leave a lasting impression the moment they speak. Diane is one of them. Her English accent, effortlessly refined yet impossible to pin down, isn’t the Franco-Mauritian kind. It’s something else entirely. And if she had to describe herself (though she’d rather not, labels feel too limiting), she’d call herself a Frenchie Mauricienne. A hint at a life story that doesn’t fit neatly into any box.

Born in Zimbabwe, then known as Rhodesia, to Mauritian parents who left the island in 1959 to farm the land, Diane was raised between worlds. That fusion of cultures shaped her into someone who moves through life with an easy warmth, an intuitive curiosity, and an efficiency so seamless, a word had to be coined just for her: efficiensibility.

Her family’s connection to Mauritius never faded. They returned briefly in 1966 to marry, giving Diane and her sisters the luxury of dual passports: Mauritian and French. Years later, her own children, through her Zimbabwean husband of English descent, would add British citizenship to the mix. But when Zimbabwe’s political tides turned in 2008, she followed her instincts home, to her gentle star, Mauritius. And if there’s one thing she does best, it’s making things happen, with, of course, efficiensibility.

Real estate was already part of her story, honed in Zimbabwe and refined at ENL as the group expanded into the sector. But the day came when she craved something truly her own. Partnering with her daughter, she built Diane Watkins – Property Consult, a company where buying and renting feel less like transactions and more like finding your place in the world.

And because impact matters as much as business, she co-founded Men and Women of Africa (MWA Ltd), a mission-driven initiative dedicated to uplifting the continent’s most vulnerable. For Diane, it’s never just about what she does, it’s about how she does it.

Leena Monaco
A story of love

Step into Antica Santoria at Sunset Boulevard, Grand Baie, and you’re met with Leena Monaco’s gentle smile and a quiet warmth that instantly puts you at ease. Her boutique invites you to wander, taking in the vibrant, handcrafted pieces of the renowned Italian brand. But behind this fusion of Mauritius and Italy, commerce and serenity, Indian roots and Christianity, lies a story as layered as the fabrics she curates.

Leena’s Mauritian roots trace back to her grandfather, who left India to open a grocery store on the island. With a seamstress mother and a stylist aunt, fashion was woven into her upbringing. After her Higher School Certification, she managed boutiques at Caudan, later launching her own in Grand Baie. Then came a moment straight out of a love story: she met Pietro Monaco, an Italian restaurateur on vacation. A whirlwind romance, two weeks together, and then he was gone… but not for long. Two months later, he returned with a one-way ticket to Italy for her.

She took the leap. In 2005, their son Ashley Francesco was born, but at 27, homesickness pulled her back. She yearned for her island, her family, her business. Pietro, in a grand act of love, sold his restaurant, and in 2008, they moved to Mauritius, where their second son, Emmanuele, was born in 2016. That same year, they established a company with Leena at the helm and opened Antica Santoria at Sunset Boulevard. In 2025, after navigating COVID, they’re looking to expand into Caudan with their latest venture: Monaco Club.

But Leena’s story isn’t just about fashion or resilience; it’s one that’s riddled with hurdles and touched by loss. She lost her father at 20, her mother at 22, and struggled through difficult years in Italy. What carried her through? Faith. Once an atheist, she found Christianity, embracing a life of compassion, charity, and helping others.

Because our readers are extraordinary women: resilient, compassionate, and driven by purpose.

 

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