Née il y a 26 ans, médaille d’or aux JIOI 2019, quadruple recordwoman d’Afrique, finaliste aux Jeux paralympiques de Tokyo dans quatre disciplines, 5e mondiale sur 100 m, tout Maurice connaît l’athlète handisport Noemi Alphonse, Member of the Star and Key of the Indian Ocean. Son caractère affirmé et heureux, sa franchise portée par une voix claire et une pensée concise ont définitivement marqué auditeurs et téléspectateurs au gré de ses exploits à Maurice et dans le monde.
Son parcours athlétique officiel commence à 19 ans, en 2015, lorsque, trois mois seulement après avoir commencé à s’entraîner sur un fauteuil de course sous l’impulsion bienveillante de son entraîneur, elle décroche une médaille d’or au Grand Prix d’Italie.
En réalité, Noemi est une athlète depuis toujours, elle qui, avant de s’endormir, à cinq ans ! fait des pompes et des abdos sous les conseils affectueux de ses oncles. Née handicapée aux pieds et aux mains, elle reçoit l’amour et le soutien infinis de sa famille qui lui apprend à vivre sans tenir compte du regard parfois cruel des autres.
Pour combattre le harcèlement à l’école et prendre confiance en elle, elle fait du judo en 5e et décroche déjà une médaille d’or ! Elle comprend alors que l’adversité douloureuse lui forge une âme d’acier.
Elle a même gagné une bataille médiatique et le soutien de tous contre un ministre des Sports qui l’avait injustement calomniée parce qu’elle avait osé le mettre devant ses responsabilités.
Sur piste, elle combat sans jamais lâcher. Hors piste, elle combat le mensonge et l’injustice. Elle déteste la culture patriarcale et se fait ardente défenseuse de la parité homme-femme. L’heureux homme qui méritera son amour est prévenu ! Il devra partager avec elle les tâches ménagères et l’éducation des enfants.
Mais cette affaire-là n’est pas d’actualité, son unique objectif étant de gagner encore et encore des médailles, et de vivre des moments d’émotion intense semblables à celui qui la vit porte-drapeau de l’équipe nationale aux JIOI de 2019. Ce jour-là, la femme d’or et d’acier avait les larmes aux yeux…