Créé il y a quatre ans, Zero Waste Mauritius voyait le jour via une page sur Facebook. Aujourd’hui, cette initiative citoyenne regroupe près de 5000 membres. Victoria Desvaux et Liisa Espitalier Noël coordonnent bénévolement ce mouvement en menant des actions pour promouvoir le mode de vie “zéro déchet” et une économie circulaire à Maurice.
“Il y a quatre ans, on ne parlait pas du zéro déchet à Maurice. C’est comme ça qu’est née la plateforme Zero Waste Mauritius. Le but était de permettre aux gens d’échanger autour de ces thématiques, s’échanger des bons plans, des astuces…” explique Victoria Desvaux, coordinatrice du mouvement citoyen Zero Waste Mauritius.
Depuis 2018, la jeune femme fédère des centaines de volontaires autour des thématiques environnementales. Journées de formation sur l’économie circulaire ou le zéro déchet, interventions dans les écoles, sensibilisation auprès du plus grand nombre font partie des nombreuses actions menées par les volontaires de Zero Waste.
“L’année dernière, on a touché plus de 800 jeunes via nos interventions. On se focalise sur la jeune génération car c’est par l’éducation que l’on pourra agir pour l’avenir de notre île”, ajoute Victoria.
Des actions de plaidoyer sont aussi menées par le groupe, qui organise notamment des tables rondes pour sensibiliser les acteurs économiques de Maurice, afin qu’ils prennent conscience de leur impact sur l’environnement et essaient au maximum de réduire leurs déchets. Super U propose d’ailleurs depuis quelque temps à ses clients de venir avec leur propre contenant, à utiliser dans certains rayons pour diminuer les emballages jetables. Une initiative saluée par Victoria : “c’est l’un des sujets qui avait été abordé lors de nos tables rondes avec cette enseigne, peut être que notre travail de sensibilisation a porté ses fruits”.
Démocratiser l’info sur le zéro déchet
“Zero Waste est un mouvement ouvert à tous, on veut démocratiser l’information sur le zéro déchet”, explique Victoria. “Il faut que les gens prennent conscience qu’on est en train d’épuiser nos ressources, nos terres sont saturées de déchets et cela a un impact sur nos sols, sur notre santé, sur notre lagon… Nous pouvons vivre avec moins de déchets et une île plus verte. On peut tous agir à notre niveau.” ajoute-t-elle. Elle explique également que nous vivons au-dessus de nos capacités. En effet, nous vivons à crédit depuis le 22 août 2020. Cette date, c’est ce qu’on appelle le jour du dépassement. A partir de ce jour, la Terre n’est plus en capacité de régénérer les ressources nécessaires à la consommation humaine pour le reste de l’année. Il faudrait l’équivalent de 1,6 planètes pour répondre aux besoins de l’humanité sans que cette dernière ne consomme davantage que ses ressources.