Les “gamers” de l’île attendaient cela depuis longtemps! Les jeux en immersion dans une réalité virtuelle sont enfin arrivés à Maurice!!! A Quatre Bornes, Fun Zone propose, en effet, 1000m2 intégralement dédiés à cette plongée dans des univers paralèlles et exaltants. Au programme: pilotage de voitures de course, simulateur de vol, jeux de guerre en immersion et Laser Game.
Immédiatement pris en charge par une aimable hôtesse, nous découvrons la salle et ses multiples possibilités. Mais puisqu’il faut bien choisir, Kévin s’installe dans le siège-bacquet d’une voiture du championnat du monde des rallyes. Face à lui et sur les côtés, de façon à couvrir la totalité de son champ de vision, trois écrans sur lesquels vont défiler les perspectives du décor dans lequel il va piloter son bolide. Cet environnement très informatisé n’a, pour lui, rien de vraiment dépaysant: Kévin est le graphic designer qui, chaque mois, et avec talent, assure la mise en page de La Gazette. Il a donc l’habitude de passer de longues heures face à un écran. Mais là, tout est monté sur verrin et notre graphic designer préféré va ressentir les moindre bosses de la (très) mauvaise route que va emprunter sa voiture. Chaque dos d’âne, chaque trou génère une secousse tout à fait réaliste! Malgré une sortie de route, Kévin s’en sort honorablement. Ce ne sera pas mon cas… Irrésistiblement attiré par la cabine du simulateur de vol d’un chasseur-bombardier de dernière génération, je ne résiste pas à la tentation de prendre place dans le siège du pilote. Je me retrouve harnaché, le manche à balai dans la main droite, pour une mission de bombardement tactique: je dois éliminer quelques rampes de lancement de missiles et détruire d’éventuels convois ennemis, dans un décor semi-désertique qui pourrait évoquer l’Irak ou l’Afghanistan…
Je détruirai finalement cinq ou six “targets”
La sensibilité des commandes me surprend: lorsque je veux simplement prendre un peu d’altitude, mon avion se cabre comme un mustang indompté… et mon siège bascule brutalement en arrière. Souhaitant me réaligner sur la cible la plus proche, que me désigne mon radar de bord, je crois entamer un virage large et souple: en fait, je plonge brutalement sur l’aile… et me retrouve complètement incliné vers le sol. La prise en main des commandes demande donc un peu de pratique et, après quelques minutes s’acrobaties peu conventionnelles (et sans danger pour mes “ennemis”), je parviens peu à peu à me situer dans l’espace et à m’aligner en position de tir. Je détruirai finalement cinq ou six “targets”, avant de me crasher lamentablement, au cours d’une ultime tentative d’approche… Je me console (c’est le cas de le dire), en me disant que les commandes sont beaucoup trop sensibles et que ça doit être pareil pour tous les pilotes qui posent leur fessier dans ce siège, qui n’est heureusement pas éjectable. En souriant, Brian, le sympathique jeune homme qui m’a installé à bord et expliqué le fonctionnement du jeu, précise que le meilleur “pilote” a tout juste une douzaine d’années et que, dès son premier “vol”, il a manié son avion avec une incroyable dextérité… Mon orgueil en prend un coup!
Combat en immersion et Laser Game
Toujours volontaire, Kévin prend place sur un tapis de réalité virtuelle. On l’équipe d’une sorte d’exosquelette qui transmettra ses mouvements et, d’un casque. Dans chaque main, une manette qui, dans le jeu, se transforme en pistolet-mitrailleur Uzi. Seul dans ce qui semble être un laboratoire de savant fou, il arpente des couloirs d’où surgissent des silouhettes hostiles. Il faut tuer ou être tué! Grâce au tapis sous ses pieds, Kévin peut marcher, courir, changer de direction…
Visiblement épuisé par cette course-poursuite mortelle, Kévin admettra que la sensation d’immersion est vraiment complète. Il lui aura juste fallu un peu de temps pour maîtriser le geste du pas glissé sur le tapis.
Combat en réalité virtuelle, avion de chasse ou voiture de rallye… ce ne sont que quelques-unes des activités proposées à Fun Zone… Mais nous étions impatients de découvrir et tester celle dont tout le monde parle: le Laser Game.
Pour y accéder, nous actionnons une porte coulissante qui nous permet d’entrer dans une salle au décor très soigné. Nous voilà dans une salle de briefing futuriste. Sur un écran plat, un “officier” en uniforme nous explique le déroulement du jeu, le maniement des armes laser et le fonctionnement de notre gilet, bardé de capteurs. Notre instructeur nous informe aussi des règles de sécurité et nous donne quelques consignes impératives. Rien de très compliqué.
Une fois équipés et armés, nous pénétrons dans la zone de jeu. Elle est particulièrement vaste, parsemée de cloisons et de recoins et plongée dans une quasi-obscurité qui vient accroître la tension. Le décor est juste bluffant! Les peintures fluo, les panneaux d’alerte… c’est superbe. Mais pas question de se laisser aller à la contemplation. Très vite, les tirs fusent et il faut se cacher, s’embusquer et riposter… Le jeu peut se pratiquer un contre un ou en équipes… et le fun est bien au rendez-vous!
Un loisir pour tous
Richard et Patrick Roux sont deux frères, venus du Sud-Ouest de la France. Richard, arrivé le premier à Maurice, a rapidement dressé un constat lucide: “la jeunesse mauricienne a accès à peu de loisirs. La plupart des activités vraiment exaltantes sont pensées pour les touristes, avec des prix souvent très élevés.” Réalisant, dans le même temps l’engouement des jeunes pour les jeux vidéos, il a donc proposé à son frère de le rejoindre pour créer un lieu équipé des jeux les plus avancés. “Nous avons alors assisté à tous les salons internationaux dédiés à la réalité virtuelle et aux jeux vidéos, explique Patrick. Nous avons ainsi pu sélectionner les jeux les plus performants et nous adresser aux fournisseurs les plus novateurs”. L’essentiel du matériel, cela n’étonnera personne, vient de Chine. “En fait, nous avons vite compris, déclare Richard Roux, que seuls six ou sept constructeurs proposent, au plan mondial, des jeux vraiment innovants. Mais si l’on regarde de plus près, on s’aperçoit que ce groupe se compose de quatre entreprises chinoises et de deux ou trois sociétés implantées au Japon, aux USA et au Canada, mais qui utilisent, en fait, des machines chinoises carennées différemment.” Quant au Laser Game, Richard est légitimement fier de préciser que celui de Quatre Bornes est bien plus étendu que ceux qu’il a vus en Europe. “La plupart font 200 ou 300m2, nous, on est sur 800m2. Et le décor a été réalisé par une équipe de graffeurs de Détroit (USA)”…
Les amateurs ne s’y sont pas trompés puisque, seulement quelques semaines après son ouverture, Fun Zone a déjà une fréquentation importante. “L’immense majorité de nos clients sont Mauriciens, explique Patrick. Et c’est pour eux que nous avons créé ce site. Si l’on avait visé la clientèle touristique, on se serait installé à Grand Baie ou Flic-en-Flac… et nos prix seraient plus élevés. Mais on voulait vraiment apporter un loisir aux jeunes mauriciens. En fait, poursuit-il, et cela peut surprendre, nos clients réguliers ne sont pas tous jeunes. Souvent, le soir, nous avons des techniciens et des cadres de la Cyber Cité, qui viennent se détendre chez nous. Un grand-père de 72 ans est venu récemment faire du Laser Game avec ses petits-enfants, rappelle Richard… il a joué avec eux, et il a adoré ça!” On rappellera également que l’équipe de Fun Zone accepte de privatiser toute la salle ou une partie, pour des anniversaires ou des actions de team- building…
Entre le bazar et Orchard Tower
Si Fun zone a déjà une certaine notoriété, on a encore le droit de ne pas savoir où se situe cette superbe salle de jeux. Elle occupe le rez-de-chaussée d’un bâtiment qui jouxte le parking payant situé à l’arrière d’Orchard Tower. Pour y aller, il suffit donc d’emprunter l’avenue Sir William Newton sur environ 200 mètres, à Quatre Bornes, pour trouver Fun Zone, à droite.
Pour se renseigner ou réserver: Tel: 428 77 88 ou fun.zone01@hotmail.com