En 2017, naît la marque mauricienne Polly Esther, entreprise familiale codirigée par Marc, le papa, Marine et Matthieu, les enfants. Amoureux des peluches, leur souhait est d’offrir au marché local une variété et une originalité de modèles, doux et légers, aux noms inspirés de l’enfance, tout en répondant à une réelle demande. Nous, on adore !
Il y a quatre ans, c’est dans une ancienne usine d’Union Park, petit village du sud, qu’une poignée d’artisans aux doigts de fée se sont vus réunis, pour former une équipe soudée, immédiatement et profondément attachée à la nouvelle marque. « Nos artisans vivaient là, nous sommes restés où le savoir-faire se trouvait », confie Matthieu.
Le bien-être des salariés est la préoccupation première de Polly Esther qui a préservé les emplois durant les confinements. En travaillant près de chez elles, les couturières – jeunes mamans ou grands-mères – jouissent d’une qualité de vie idéale et motivante. Si en 2017 œuvraient à l’usine sept salariés, ils sont aujourd’hui dix-huit. S’ajoutent sept vendeurs sur cinq points de vente, dont Bagatelle, la plus grosse vitrine de Polly Esther. L’enseigne collabore aussi avec les boutiques des hôtels, les sites touristiques, l’aéroport.
Le management est familial, la création collective.
Les idées émanent de chaque employé et sont rassemblées, validées, puis conçues par Manisha, la designer. Le travail est manuel et minutieux. Du cousu machine au recousu main, en passant par l’assemblage (12 à 24 pièces par modèle) et le remplissage, chaque peluche est unique et porte la touche de sa couturière. Une tortue bleue, un dauphin rose : Polly Esther crée mais s’adapte aussi en permanence à la demande ; tout est possible.
L’objectif, nous explique Matthieu, est l’ouverture à l’export, tout est prêt pour ça. Le label Made in Moris et l’attribution des normes européennes offrent une vraie garantie qualitative. On sait que nos produits plaisent, on attend de pouvoir les montrer au Monde!»
Côté arguments commerciaux, le jeune dirigeant de répondre : « En dehors de la qualité, car elle n’est pas une option chez nous, mais une obligation, je dirais : les prix très accessibles (dès 125 roupies), la production locale, l’unicité des produits, la personnalisation, un service top, une transparence totale sur le fonctionnement et les tarifs. »
L’atelier sort annuellement 5000 peluches (environ 100 modèles différents) et se diversifie avec des coussins de voyage, d’adorables sacs à dos et une collection de Noël – jouets et décoration – en cours de fabrication, qui réserve de belles surprises. Notons, enfin, que les panneaux photovoltaïques installés sur l’usine devraient bientôt permettre à Polly Esther un fonctionnement à l’énergie solaire. Bravo !