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Île Maurice
samedi, novembre 23, 2024

Présentation de la feuille de route aux chefs d’entreprises

Le 17 septembre dernier, se déroulait, à Ebène, la seconde réunion du Club des Entrepreneurs de la transition énergétique. Créé à l’initiative de Business Mauritius, ce club réunit de nombreux entrepreneurs et entreprises mauriciens impliqués dans les énergies renouvelables et la transition énergétique. 

Invité à cette session interactive et dynamique, le Dr P.M.K. Soonarane, directeur des Services Techniques au ministère de l’Energie et des Utilités Publiques, a surtout expliqué les étapes prévues dans la feuille de route 2030 pour les énergies renouvelables (Road Map Renewable Energy Roadmap 2030 for the Electricity sector) élaborée par les autorités gouvernementales. Selon cette feuille de route, présentée récemment par le vice-Premier ministre Ivan Collendavelloo, Maurice devrait être en mesure, en 2025, de produire 35% de sa consommation électrique en utilisant des sources d’énergies renouvelables, et porter cette proportion à 40% en 2030.

Comme devait l’indiquer le Dr Soonarane, lors de son introduction, ces objectifs découlent d’une volonté de réduire notre dépendance énergétique vis à vis de l’étranger.

Signataire d’accords internationaux, Maurice doit se mettre en conformité

Les récents développements de l’actualité en Arabie Saoudite et leurs implications immédiates sur les prix du pétrole renforcent cette nécessité. Signataire d’accords internationaux, comme la COP21, Maurice doit également se mettre en conformité avec ces textes.

Grâce aux importantes infrastructures créées récemment (fermes éoliennes, notamment), notre île ne devrait pas avoir de difficultés à parvenir à 25% en 2020. Les 35% prévus pour 2025 sont conditionnés à la mise en application d’un procédé de combustion des déchets, dont le coût, élevé, a déjà été provisionné. Pour l’horizon 2030, et même si la feuille de route officielle se limite à 35% d’énergie électrique provenant de sources renouvelables, les autorités envisagent d’atteindre 40% si les coûts de l’éolien off-shore et des centrales « houlomotrices » (générant de l’électricité à partir de la force des vagues de l’océan) baissent suffisamment pour devenir accessibles à un Etat aux moyens forcément limité, comme la République de Maurice.

Suite à cette présentation, les chefs d’entreprises présents ont posé de nombreuses questions, parfois techniques, mais toujours pertinentes. L’une de ces questions visait à savoir si ces prévisions tenaient bien compte du développement du transport électrique (métro léger et véhicules individuels électriques). Le Dr Soonarane a bien confirmé que tous ces éléments avaient bien été intégrés, et notamment l’extension du réseau du métro, mais que la courbe de l’accroissement du nombre de véhicules électriques roulant sur les routes mauriciennes dans les années à venir était encore difficilement prévisible.

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