Exportateur du talent des Meilleurs Ouvriers de France (MOF) dans deux-cent-quarante professions à travers le monde, et leader dans la formation métier à Maurice, Service à la Française (SAF) y officie depuis 2018, sous la coupe de son fondateur, Vincent Latapie. L’heure est arrivée pour l’homme de transmettre le flambeau et le développement des centres SAF à l’international.
L’organisme a formé plus d’un millier de professionnels mauriciens en 2019 dans dix-sept métiers de l’hôtellerie et de la restauration, mais aussi de la coiffure, de l’esthétisme, etc. Les résultats sont très encourageants, puisque 80% des formés exercent aujourd’hui en hôtels 4 et 5 étoiles, 5% au sein de divers commerces (traiteurs, charcutiers, etc.), tandis que 15% sont déjà à leur compte.
Maurice et la carte de l’artisanat de transformation
La valorisation et le soutien de l’artisanat étant au cœur du programme, disposer du savoir-faire mondialement reconnu du meilleur artisan français dans chaque profession est une ressource précieuse qui pourrait bien aider Maurice à se distinguer sur le continent africain. SAF est la seule entreprise au monde capable de mobiliser l’excellence dans autant de métiers différents.
« SAF se veut être un instrument de progression de l’artisanat. Maurice pourrait très bien maintenant devenir le navire de proue de l’artisanat africain pour continuer à faire progresser son industrie hôtelière, ce qui est encore plus important en cette période de sortie de crise sanitaire », confie Vincent Latapie, avant de nous expliquer que la zone de libre-échange continentale africaine, rentrée en vigueur en juillet dernier, est une opportunité pour l’île et son industrie artisanale de pointe d’exporter sans taxe douanière tous les produits transformés localement. « Pourquoi ne pas créer un centre d’excellence des métiers de transformation des matières premières africaines – bois, coton, métal, verre, minerais et pierres précieuses – entièrement financé par les entreprises ? »
La licence d’exploitation de SAF cherche son repreneur
Stoppées en mars 2021 en raison des répercussions économiques de la pandémie, les activités de SAF sont sur le point de redémarrer, avec une dizaine (au lieu de vingt habituellement) de formations intensives d’une semaine. Des barmans, sommeliers, maîtres d’hôtel, gouvernantes, glaciers, chocolatiers, boulangers… seront formés dès le mois de mars, au sein d’hôtels transformés ponctuellement en « académies d’excellence ».
Cette relance se ferait en tandem avec le successeur, et les premières classes permettraient de constituer la trésorerie nécessaire. Selon le dirigeant, le repreneur doit « avoir un bon relationnel et de la rigueur. S’intéresser aux cultures française et mauricienne, à nos métiers de l’artisanat, pour les faire progresser. Savoir développer une entreprise qui peut réaliser jusqu’à 30 millions de roupies de chiffre d’affaires. Reprendre notre expansion internationale là où nous l’avions arrêtée ». Il s’agit donc d’assurer la pérennité de SAF dans son pays pilote – choisi pour sa large offre hôtelière et son bilinguisme –, développer son artisanat de transformation et exporter mondialement le concept d’excellence dans les métiers manuels.
Plus qu’un centre de formation, SAF est un centre de valorisation des métiers. À l’origine de plusieurs associations (fleuristes et jardiniers, bouchers-charcutiers, etc.), SAF a aussi présidé la fête du pain organisée par la minoterie des Moulins de la Concorde en 2019, et devait parrainer les premières Floralies de l’ile Maurice en 2020, retardée pour cause de COVID.
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Tel : +230 434 12 71
