Je vous vois arriver d’ici, non, nous n’allons pas discuter de plusieurs improbables « Red Light District » à Maurice, nous allons parler géologie. – Loïc Piquet
Il se trouve que sous la terre, ça bouge ! Les différentes plaques terrestres sont toujours en mouvement, tels des monstres lents et inarrêtables, elles se rapprochent (créant des montagnes) ou s’éloignent (créant des failles).
Mais la croûte terrestre n’est pas imperméable, il se trouve que la lithosphère peut, sous l’action d’une faille venant de l’extérieur du noyau, se fracturer et donner des points chaud.
Contrairement aux continents qui se trouvent sur des poches magmatiques immenses, formant des plateaux magmatiques, Maurice provient de l’une de ces mini-fractures. Mais, comme dit plus haut, cette faille bouge avec la plaque indienne et donne naissance à de nouvelles îles au fil du temps.
Actuellement la faille active se trouve à… La Réunion : l’île sœur se trouve sur un point chaud avec le Piton de la Fournaise qui offre chaque année (à peu près) un spectacle son et lumière qui font passer le jour de l’an pour une petite fête foraine.
Bref, la plaque se déplaçant, l’activité volcanique de Maurice a cessé il y a quelques 10 000 ans, ce qui n’est pas beaucoup à l’échelle géologique, mais rassurez-vous, le retour d’une activité volcanique à Trou aux cerfs est très faible, voire quasi nulle. Et justement, Ces anciens points chauds sont aujourd’hui des cratères plus ou moins visibles. Vous pourrez en retrouver du nord au sud de l’île, ils forment une ligne imaginaire capable de vous montrer le glissement de la plaque indienne au fil des millénaires, outre le Trou aux Cerfs, vous pourrez en retrouver un à Piton (d’où le nom) et ailleurs.
Je vous invite fortement à découvrir ces emplacements sur la carte pédologique édité par l’Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-mer afin d’en apprendre un peu plus sur ce qu’il s’est passé sous vos pieds, il y a quelques milliers d’années…