Cette marque de vêtements écoresponsables et écoconçus habille les enfants de 3 à 10 ans et promeut le made in Maurice.
Delphine Raimond
Approchée par divers acteurs français du secteur en ligne de la confection responsable, la fondatrice Christel Dialava-Le Fèvre est fière de porter outre-frontières le savoir-faire mauricien. Son parcours riche et atypique l’a toujours menée où son cœur la guidait, jusqu’à la création de Ti Matelot, à la naissance de son fils, parce qu’il « était quasiment impossible de trouver sur le marché local des vêtements qualitatifs dans des matières naturelles respectant la peau fragile des enfants ».
Vendue uniquement en ligne, la marque fonctionne très bien et « les gens n’hésitent pas à acheter depuis l’étranger, même s’ils ne voient pas nos produits physiquement ». À la question inhérente de l’empreinte carbone, la solution a été trouvée, puisque Ti Matelot possède un stock en France pour les envois en Europe, limitant à la fois le problème écologique, les frais d’expédition et les taxes douanières, très élevées à Maurice.
Ti Matelot collabore avec un petit atelier de confection à Coromandel employant des Mauriciens dans de bonnes conditions, fait appel à des stylistes et patronniers en freelance et à des femmes entrepreneures dans la fourniture d’accessoires, crochet et broderie. Les collections sont principalement conçues en lin – solide, résistant, hypoallergénique, antibactérien, 100% biodégradable –, mais peuvent aussi l’être en coton certifié Oeko-Tex, pour un budget plus accessible. Christel vise aujourd’hui l’obtention de la certification GOTS, garantissant une mode respectueuse de la santé des enfants et de l’environnement.
« Une seule collection annuelle suffit amplement, car nous pensons des vêtements intemporels et modulables qui vont au-delà d’une saison. Il faut réapprendre à consommer un vêtement ! »
